Le 24 novembre dernier, l’Assemblée Nationale a voté pour la constitutionnalisation de l’IVG proposée par les Insoumis : un texte qui a peu de chance d’aboutir, mais qui montre une réelle fébrilité sur la « menace » supposée d’un retour en force des mouvements provie.
Au-delà des cocoricos et des acclamations des « féministes » autoproclamées de LFI et de leurs soutiens, la volonté de « protéger « le droit à l’avortement « dans la Constitution en France, traduit en réalité une sorte de peur panique, celle de voir la loi sur l’IVG remise en question, depuis que les Etats Unis ont ouvert la voie d’un retournement à la Cour Suprême.
Par ce texte, LFI pense pouvoir changer quelque chose de l’accès à l’IVG en France, ce qui évidemment, est un leurre.
Ce qu’ils visent est le symbole.
Cependant, il traduit une forme de peur, intéressante à analyser, parce que la peur est toujours une forme de faiblesse : depuis le renversement de l’arrêt Roe vs Wade aux USA, les Etats sont désormais libres de restreindre, voire d’interdire l’avortement, ce qui est le cas aujourd’hui.
Ceci est pour les partisans de l’IVG une « régression », quand leurs adversaires parlent de « progrès de civilisation ». Deux mondes s’opposent, et deux visions irréconciliables, qui, d’un point de vue philosophique, ressemblent à celui que le mensonge oppose à la vérité.
Rappelons quand même que l’IVG concerne 220 000 femmes chaque année. Un enjeu de santé publique, puisque l’IVG constitue un acte médical dont les conséquences physiologiques, et surtout psychologiques, sont réelles et désormais reconnues par les praticiens.
Mais ce n’est pas politiquement correct de le dire. Alors disons le : oui, l’avortement n’est pas dénué de risque médical.
Ceci n’est pas anodin : pourquoi la dernière proposition de loi allongeant les délais légaux de l’IVG a-t-elle été refusée majoritairement par le Syndicat des gynécologues obstétriciens, pourquoi leur avis a été littéralement balayé d’un revers de main ?
Sur le fond du sujet, ne nous méprenons ni sur les motifs, ni sur la finalité de cette proposition de loi : contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, jamais le recours à l’IVG n’a été autant facilité dans notre pays. Jamais les campagnes de promotion de l’IVG n’ont bénéficié de tant de soutiens gouvernementaux, publicitaires et financiers.
Pourtant, et par le fait d’une mystification, le discours devient chaque année plus revendicatif, radical et outrancier.
Cette première étape constitue pour les partisans de l’avortement une sorte de victoire symbolique, et on se demande quelle sera de fait l’étape suivante : pénaliser les opinions hostiles ? De cette manière, ils pourraient toujours arguer du fait que l’opposition à l’IVG est désormais inconstitutionnelle….on voit jusqu’où pourraient aller les partisans de la « liberté ».
Finalement, les activistes pro IVG montrent leur vrai visage : celui de refuser toute pensée critique sur l’IVG, sur sa mise en œuvre et sur ses risques. Et ceci serait un progrès humain ?
L’idéologie s’auto entretient en vase clos, refusant la pensée intelligente, pragmatique, et respectueuse des femmes et de leur liberté.
La seule bonne nouvelle aujourd’hui est que le Sénat est hostile à ce texte, déjà retoqué quelques semaines auparavant sous une autre version, celle de « l’écologiste « Mélanie Vogel. Son texte avait été rejeté par 172 voix contre 139 le 19 octobre dernier.
Il est donc peu probable que les sénateurs changeront leur vote sur cette proposition de loi.
Cependant, avec les différentes propagandes distillées partout, comme l’iconographie autour de Simone Veil, c’est un véritable système politique et médiatique qui se tient en embuscade, pour nourrir le « récit des nouveaux héros nationaux », dont ferait partie, selon eux, Simone Veil.
Cependant de nouveaux visages sont apparus, modernes, symboles de la lutte pour la dignité des femmes : comme la nouvelle Présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, fervente militante provie.
Un symbole fort pour une Europe qui a besoin de se reconstruire enfin sur des bases saines.
Sabine Faivre, psychologue éditorialiste pour Tysol, Boulevard Voltaire, Wolność la parole libre et auteure de " La vérité sur l'avortement aujourd'hui".