Attaque de l’Arménie par l’Azerbaidjan : réunion spéciale ce mardi 13 septembre du Conseil
permanent de l’OSCE ( organisation du traité de sécurité collective ), la France convoque le Conseil de sécurité de l’ONU.
C’est une nuit d’angoisse et de peur qu’ont vécu les 3 millions d’habitants de la république d’Arménie, frappée par des tirs d’artillerie depuis la zone frontalière, entraînant la mort de nombreuses personnes.
Au moins 49 arméniens ont été tués dans les attaques de l’Azerbaidjan contre l’Arménie, dans la nuit de lundi à mardi, selon le premier Ministre arménien Nikol Pachinyan. Ces bombardements ont frappé plusieurs villes et villages frontaliers, des positions militaires mais aussi des bâtiments civils.
Le gouvernement arménien s’est réuni deux heures après le début de cette attaque, pour s’entretenir au téléphone avec les Présidents russe et français, appelant l’ONU à faire cesser l’agression de Bakou.
Plusieurs signes avant coureurs avaient alerté les observateurs ces derniers jours, sur la préparation d’une attaque d’envergure de Bakou avec la livraison d’armes par avions-cargos turcs en Azerbaidjan, et un communiqué du ministre de la Défense azerbaijanais , Zakir Hasanov, accusant son voisin de provocations, et annonçant des ripostes, « la même rhétorique utilisée pour justifier l’agression contre le Haut-Karabakh arménien il y a deux ans », explique le directeur-adjoint du Figaro, Jean-Christophe Buisson, déclenchant « la guerre des 44 jour »s ayant entraîné la mort de plus de 3000 arméniens.
Les discussions menées par l’Union européenne sur un traité de paix, n’empêchent visiblement pas le président autocratique Ilham Aliev, au pouvoir depuis 20 ans, de poursuivre d’autres visées, « comme celles de conquérir « l’Ermenistan » et le Zanguezour occidental », selon Jean-Christophe Buisson. Selon plusieurs témoins, le cessez le feu négocié par la Russie entre l’Arménie et l’Azerbaidjan ne serait pas du tout respecté dans certains endroits.
Avec l’offensive menée cette nuit, la preuve en est faite désormais.
Bakou a fait connaître ses exigences pour stopper son attaque : « rattachement de tout l’Artsakh à l’Azerbaidjan, l’instauration d’un corridor reliant Nakhitchevan et Azerbaidjan et traversant le sud du Syunik en Arménie, ainsi qu’un traité de paix ».
Sur Twitter, les réactions des arméniens ne se sont pas faites attendre : « nous, les arméniens, ne rendront aucune mm2 de notre territoire aux assassins terroristes azéris », tandis qu’un autre lance cet appel poignant : « si aucun Etat n’intervient pour les stopper, dans 50 ans nous apprendrons à nos enfants qu’il n’ y a jamais eu d’Arméniens au Caucase, en Cilicie et en Anatolie ».
Au Parlement européen, François Xavier Bellamy a dénoncé avec force cette attaque : « rien ne peut justifier l’agression criminelle de l’Azerbaidjan contre l’Arménie. Si nous agissons maintenant, nous pouvons arrêter cette guerre. Nous le devons à la sécurité de l’Europe, et surtout, au peuple arménien », a-t-il déclaré.
Sabine Faivre, psychologue éditorialiste pour Tysol France, Boulevard Voltaire et Wolność auteure de, "La vérité sur l'avortement aujourd'hui".